Diagnostic de 1er niveau : le diagnostic visuel
L’évaluation de la probabilité d’échec d’un arbre passe par l’examen de ses symptômes. Elle tient compte de la possible évolution du symptôme (positivement ou négativement) et du potentiel de réponse de l’arbre (notion de vigueur). La méthode consiste à observer minutieusement l’arbre et son environnement et à quantifier tous les paramètres entrant en jeu. L’observation visuelle est parfois complétée par le toucher (gratter autour du collet, prélever des échantillons) et l’utilisation d’appareils de sondage (maillet, pénétromètre…)
Ce procédé d’investigation s’inspire :
- Pour la partie mécanique, des méthodes V.T.A. (Visual Tree Assessment : Évaluation Visuelle de l’Arbre) mise au point par Claus Mattheck et S.I.A (Static Integrated Assessment : Évaluation Statique Intégrée) de Lothar Wessoly.
- Pour la partie physiologique, de la méthode ARCHI développée par Christophe Drénou et son équipe.
Sur la base du diagnostic, l’expert proposera, pour chaque arbre, les interventions nécessaires pour assurer la sécurité et préserver la santé de l’arbre.
La restitution des résultats du diagnostic est rendue sous la forme d’un rapport de synthèse présentant une analyse globale du patrimoine arboré diagnostiqué et les recommandations d’intervention.
Carpophore d’Amadouvier (Fomes fomentarius), champignon lignivore, observé sur platane : dégradation parfois très rapide du bois, risque de rupture élevé.

Diagnostic de 2nd niveau, le diagnostic approfondi
Il peut arriver que certains arbres nécessitent un diagnostic complémentaire au pénétromètre. L’emploi de cet outil est un recours qui doit être utilisé pour compléter l’insuffisance des informations obtenues par le diagnostic visuel.
Son usage lors des examens approfondis n’est pas systématique. Il mesure la résistance à la pénétration grâce à une mèche en acier enfoncée dans le bois. Plus la résistance est grande, plus le bois rencontré est de bonne qualité. Les valeurs mesurées sont inscrites sur un graphique gradué en centimètre. Le pénétromètre mesure la Paroi Résiduelle de Bois Sain (PRBS). Elle est ensuite comparée au rayon de la section sondée (R). Le ratio est alors calculé, c’est un facteur non négligeable dans la détermination de la probabilité d’échec de l’arbre.
Résultat de mesure au pénétromètre

Les interprétations des sondages au pénétromètre s’appuient sur les études de Claus Mattheck développée dans la méthode VTA (Visual Tree Assessment; Body language of trees).
Les experts de l’agence MTDA réalisent les sondages avec un pénétromètre IML Rési F400-S.
Afin d’éviter la propagation des agents pathogènes, tous les outils intrusifs que nous utilisons sont désinfectés entre chaque arbre.