Diagnostic de 1er niveau : le diagnostic visuel
L’évaluation de la dangerosité d’un arbre passe par l’examen de ses défauts et des réponses apportées. Elle tient compte de la possible évolution du défaut et du potentiel de réponse de l’arbre (notion de vigueur). La méthode consiste à observer minutieusement l’arbre et son environnement et à quantifier tous les paramètres entrant en jeu. L’observation visuelle est parfois complétée par l’utilisation d’appareils de sondage (maillet, résistographe…)
Ce procédé d’investigation s’inspire des méthodes V.T.A. (Visual Tree Assessment : Évaluation Visuelle de l’Arbre) qui a été mise au point par Klaus Matteck et S.I.A (Static Integrated Assessment : Évaluation Statique Intégrée) de Lothar Wessoly.
Sur la base du diagnostic, l’expert proposera, pour chaque arbre, les interventions nécessaires pour assurer la sécurité et préserver la santé de l’arbre.
La restitution des résultats du diagnostic est rendue sous la forme d’un rapport de synthèse présentant une analyse globale du patrimoine arboré diagnostiqué et les recommandations d’intervention.
Carpophore d’Amadouvier (Fomes fomentarius), champignon lignivore, observé sur platane : dégradation parfois très rapide du bois, risque de rupture élevé.

Diagnostic de 2nd niveau, le diagnostic approfondi
Il peut arriver que certains arbres nécessitent un diagnostic complémentaire au résistographe. L’emploi de cet outil est un recours qui doit être utilisé pour compléter l’insuffisance des informations obtenus par le diagnostic visuel. Son usage lors des examens approfondis n’est pas systématique. Cet instrument permet de quantifier la Part Résiduelle de Bois Sain (PRBS) et de la comparer au rayon de la section sondée ; l’examen permet de conclure sur la stabilité de l’arbre.
Les interprétations des sondages au résistographe s’appuient sur les études de Claus Mattheck développée dans la méthode VTA (Visual Tree Assessment; Body language of trees).
Les experts de l’agence MTDA réalisent les sondages avec un résistographe F400 (voir matériel de diagnostic, ci-dessous).
Afin d’éviter la propagation des agents pathogènes, tous les outils intrusifs que nous utilisons sont désinfectés entre chaque arbre.